Nutrition

Conseil nutrition : l'eau

Sur le plan physiologique et alimentaire, l'eau joue un rôle vital chez tout équidé. Quelques rappels qui coulent de source.

Les besoins

L'eau, par le sang, les organes, etc., est un constituant de l'ensemble du corps, et son absence engendrerait un flétrissement de nos cellules.

La plus grande partie liquide se trouve dans le sang, lequel représente environ 10 % du poids corporel. Ainsi, un cheval de 600 kg a près de 60 litres de sang qui circulent.

C'est pour cette raison qu'il lui est nécessaire de boire plusieurs dizaines de litres d'eau par jour. Les besoins en eau du cheval varient selon le climat, donc implicitement selon les saisons.

Au printemps et à l'automne (saisons tempérées), le cheval qui s'alimente principalement d'une herbe riche en eau aura de moindres besoins. Cependant, on reste dans une consommation quotidienne moyenne de 25 à 35 litres d'eau par cheval.

En été, où il peut faire très sec à cause d'un vent chaud qui déshydrate la peau et les voies respiratoires, ou en hiver, à cause d'un vent très froid, le cheval peut doubler sa consommation d'eau, voire davantage, s'il produit un effort. Il peut alors boire de 60 à 80 litres !

La régulation physiologique :

Le cheval sait apprécier son besoin en eau jusqu'à ce que sa température corporelle n'arrive plus à se réguler, son cerveau peut alors s'en trouver atteint. L'équidé ne sachant plus qu'il doit boire peut être sujet à un coup de chaleur potentiellement mortel.

De même, un manque d'eau peut, sur un plus long terme, entraîner, chez un cheval au repos, un ralentissement progressif de toutes ses fonctions vitales, notamment digestives, et provoquer sa mort en moins de 72 heures.

A bonne température

Servir de l'eau trop froide à un cheval qui n'y est pas habitué et après un effort important peut provoquer, sa température corporelle étant élevée, un choc thermique au niveau de son estomac et déclencher très rapidement une colique.

Dans les contrées très tempérées, il est recommandé de mettre les points d'abreuvement à l'abri du soleil pour éviter que l'eau "tourne".

Bon à savoir 

Un cheval qui manque d'eau pendant un certain nombre d'heures peut mourir rapidement.

Les abreuvoirs de box doivent être contrôlés, et si besoin nettoyés au moins une voire deux fois par jour.

Les abreuvoirs de pré doivent être vérifiés en fonction de la météo, de leur contenance (de 300 à 1 000 litres) et des besoins du cheval.

Un cheval nourri au sec (foin, paille, granulés, etc.) a un besoin d'eau accru car il doit produire deux à trois fois plus de salive. Pour une ration de 4 litres, il secrétera au moins 8 litres de salive.

L'eau doit impérativement être transportée dans des récipients propres et parfaitement hermétiques.

Les facteurs contaminants de l'eau de rivière ou de mare peuvent être : des mauvais drainages, des germes provenant des déjections, des produits de traitements agricoles, etc. Ils peuvent engendrer des intoxications chroniques difficiles à mettre en évidence, comme par exemple l'anémie.

En cas de gel, il faut casser la glace des abreuvoirs ou des points d'eau naturels pour que le cheval puisse y boire.

Pour aider un cheval à se réhydrater et accélérer sa régulation naturelle après un effort important, il faut lui donner des sels (électrolytes) : pierres à lécher, poudres, gros sel, etc.

Un cheval en déshydratation a l'oeil triste et creux (il est rentré dans l'orbite), il a forcément cessé de manger, puisqu'il n'a plus de salive, ses boyaux sont remontés et ses crottins sont tout petits et secs. Il faut alors lui proposer une source d'eau et voir comment il s'abreuve. S'il boit beaucoup, il faut étancher sa soif progressivement, toutes les 10 minutes.